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Poetry By Timothee Bordenave।French poetry in french।Poésie en français

Bref catéchisme

Tu trouves Dieu dans chaque pas,
Homme saint ! Et toi femme sainte,
Tu l’aimeras vie ou trépas,
Jeune ou vieille, Soeur ou enceinte...
Quant à moi, poète à Paris,
Je ferai de mon mieux pour Lui !
Ce sera peu, tant m’éblouit,
Son ange en mon coeur qui sourit...
Peu oui ! Mais déjà, quelques pages,
Pour dire qu’il faut être sage,
Comme nous l’enseignait Saint Paul...
Pour chanter ceux qui dignes, calmes,
Moururent pour Lui sous la palme,
Ou prirent sa croix à l’épaule...

Jésus à Paris

Paris - qui est ma ville, aux mille et cent églises,
Abrita, on le sait, la nuée des oiseaux,
Elle accueillit aussi la foule des badauds,
Qui arpentent matin, soir, nuit, jour, ses rues grises.
J’y vécus ! Oui : enfant, j’y fus, j’y suis encore,
Aujourd’hui je ne sors plus tant, pour mieux prier,
Hier quatre cent coups, pour l’heure l’encrier,
Autrefois les amours... Cité : scène ou décor.
Il est une légende et je vais vous la dire :
Jésus habite ici, avenue des Lilas,
Oui, le Fils de Dieu même, a choisi d’être là.
Certains racontent l’avoir vu - ils lui parlèrent,
Des nuages du ciel, du soleil, du bel air...
Il est l’esprit des lieux, astres, zénith, nadir.

Poème de reconnaissance

Oh quel bonheur ! Oh quel bonheur !
Viens à moi sans cesse, oh l’Amour !
Oui je l’ai dit je connus jour !
À ton flanc n’ai sèvre en mon coeur !
Les songes infinis s’ébrouent...
Dans l’eau lacs clairs, bleus lagons, mers !
Oh notre Père un rien te voile,
Bénis la Sainte et toi l’étoile !
Le verger, la Lune et la Terre...
Vous me fîtes page de cour,
Et d’heurs en ors votre prière,
Passion, infini mystère,
Me porte aux ailes de vos Anges...

Que j’adorerai pour mélange,
D’une vie donnée en retour,
Aux yeux bleu de nuit, mon secours,
Enfant, nourrisson en vos langes.

Comme une Comptine

Les pastels de bleus, d’ors, habilleront le Ciel,
Et partout sonne le refrain - bourdon de miel...
La musique en tout sens étalée là, éclate,
Et règne sans dessus - dessous - mer disparate.
Je me promène allant dépenser du tabac,
Et d’un air sobre, lent,
Marche au pas de combat...
L’homme est un animal ! Mystère, Loi des Fables.
Il vivra vieux, pensif et assis à sa table,
S’il connaît ce poncif :
« Au carrefour un arbre,
C’est ainsi !
Un Platane !
Je ne suis pas de marbre...
Voici,
Braire mon âne. »

Esther
Ou : Petit Pied d’argent

Elle était là, mais oui Venise,
Venise est elle sans ses filles ?
Par le vieux Ghetto et l’eglise,
Oui juste là, Judeira,
Le trois. Et je la vis au bras,
D’une fontaine où brille l’eau,
Versée par un enfant... Halo !
Quand je lui dis « Quel est ton nom ? »
Elle répondit Esthera.
« - Quel est ton nom doux - étranger ? »
Me demanda t elle à son tour.
« Je suis Timothée, dis - je, et j’ai,
Tout juste là trouvé l’amour ! »
Puis la tendre, si belle au jour...
- Vous dirais je ici ? Et puis, non,
Poète n’est il roi du coeur,
Sans raison ?
- Il aime à mesure.

L'amandier

A l'ombre d'un amandier,
En sifflotant, je sillonne,
Un champ ou la vie foisonne,
En vrai, joyeux jardinier.
Je n'avance pas, je donne,

Tout à ce cher amandier,
Le chant d'un paradisier,
Prouve que la terre est bonne.
Ma tête sous son calot,
J'aperçois au loin les bois,
Parfois je m'arrête et bois,
La fumée de mon brûlot.
Puis au soir, viens mon repos,
Je fume une herbe sauvage,
Et serein, je dévisage,
La lune, à tout cœur appeau...

Jeunesse

Mon sablier de sang s'est vidé de l'aurore,
Oh ciel! Tant pis pour ça, tant pis pour les fusées,
A présent l'aube blanche ouvre ses ailes d’or,
Puis le lapis cinglant ceint mon front irisé...
Une charrette d'os à jeter dans l'oubli,
Mare sacrée des morts, le jour me reste à faire,
Les rêves trop lointains s'effacent dans mon lit,
Quand le matin sévère aiguise son mystère.
J’aperçois que plus loin : les nues sont entrouvertes,
Et repense à la Nuit ! Qui vient d’être passée...
En songeant que nos vies, quoique d’aucuns dissertent,
Ne sont que gouttes d’eau d’un océan lacées.

Zut

Deux vieillards promenant leurs odeurs liminaires,
Dans le bus. Lui qui branle un chef un peu rassis,
Elle roide, quoique tremblant un peu aussi,
Tous deux fatigués, gris, d’une couleur de pierre.
Au milieu des cahots, ils sont là face à face,
Pensifs, presque rêveurs, une moue sur les lèvres,
Et pris au piège de leur destin qui s’achève,
Semblent consentir aux caprices de l’espace.
Puis, ils se lèvent, sortent dans la rue de Rennes,
Qu’ils arpenteront, quêtant pour leur quotidien
Cette vie échappée des cœurs que la mort gène,
Vers leur appartement aux meubles trop anciens.


Timothee Bordenave is a French author of fiction, poet and essayist. He lives in Paris, when not
abroad or in a countryside retreat. He has published many books, and thousands of blog posts,
either in French or in English.
He is also an artist, as a photographer and a painter, and is currently represented by different
galleries and websites.
Timothee was born in Paris in 1984, then studied literature at high school, then law, then he
became a librarian. Today he is devoted to art, and to his writings.

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